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ACQUISITIONS A LA GALERIE F. BAULME FINE ARTS // LE BACCHUS ENDORMI PAR BACHELIER REJOINT LES COLLEC

Le Musée des Beaux- Arts d'Orléans vient d'acquérir cette importante peinture, exposée au Salon de 1765, auprès de la galerie F. Baulme Fine Arts.





Jean-Jacques BACHELIER (Paris 1724- 1805)

« Bacchus enfant assoupi »

Ca. 1765

Huile sur toile

65,5 x 81,5 cm


Exposition : Salon de 1765, n° 40, « Un enfant endormi »




Peintre, écrivain et administrateur, Jean-Jacques Bachelier fut un peintre réputé pour ses natures mortes et ses peintures d'animaux, qui lui permirent d'afficher avec brio son talent pour les images réalistes. C'est, d'ailleurs, en tant que peintre de fleurs, qu'il est admis en 1752 à l'Académie royale de peinture et de sculpture. Très proche de Jean-Baptiste Oudry, sa peinture en est fortement influencée.

Cette huile sur toile illustre le grand talent du peintre dans le rendu minutieux des matières et des effets de lumière. Éléments et textures différents sont associés harmonieusement dans cette peinture au traitement lisse et brillant.

La peinture figure un enfant au visage poupin profondément endormi, à demi-vêtu, allongé sur un dallage à l'aspect froid. Les raisins font penser à un Bacchus enfant dont l’abandon dans le sommeil évoquerait l'ivresse. Un seau, un soulier et une chaussette, des grappes de raisins, un grand panier entourent l'enfant, autant d'éléments qui permettent à l'artiste de révéler son talent dans l'exécution des natures mortes.

Il s'agit sans aucun doute du tableau que l'artiste présenta au Salon de 1765, entre août et septembre, en même temps que la Charité romaine, son morceau de réception à l'Académie. Ce tableau, dont la trace avait été perdue depuis, est minutieusement décrit par Diderot : « Il est étendu sur le dos ; sa chemise retroussée jusque sous le menton, montre un si énorme ventre, si tendu, qu'on craint qu'il n'aille crever. Il a une jambe nue et l'autre est chaussée. La chaussure de la jambe nue est à côté de lui ; l'autre jambe est élevée et pose sur je ne sais quoi de rond et de creux. On m'a dit que c'étoit la partie de son vêtement, que nous appelons un corps. Une guirlande de raisins serpente sur ses cuisses et autour de lui. Il en a un plein panier derrière sa tête ».


Bibliographie : Diderot D., Salons, Tome II 1765, Oxford, 1960, p. 160. Mouradian H., Jean-Jacques Bachelier (1724- 1806), Peintre du Roi et de Madame de Pompadour, Versailles, Musée Lambinet, 23 novembre 1999- 19 mars 2000, Paris, 1999, p. 171 n. 125, p. 206 (signalé disparu).


Nous remercions Madame Hélène Mouradian, spécialiste de l’artiste, d’avoir confirmé la nature exceptionnelle de l’œuvre ici présentée.



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